– CADRE THEORIQUE –
LIEU CREATIF
92 % des personnes les plus créatives au monde ont moins de 5 ans !
Nous pensons que la créativité se retrouve, se ré-apprivoise ou se maintient tout simplement. Il y a différents moyens pour rester ou redevenir créatif. L'observation, la manipulation, la pratique libre, le non-interventionnisme en font partie. Nous savons que la répétition sécurise et donne confiance et que créer du neuf est parfois inconfortable. La créativité demande des efforts.

Nous trouvons que la créativité mène à la débrouillardise, au bien être, à l'épanouissement. Nous voyons la créativité comme une énergie qui, si elle ne circule pas dans les veines, lance des signaux de détresse, somatise, nous déprime, nous fatigue. Nous pensons que la créativité mène à la connaissance de soi même, du monde, elle permet de profiter complètement de son environnement, de l'appréhender, de le ressentir. Nous sommes entourés d'une surabondance de biens et, par la réalisation créative, nous tenons à contribuer de manière significative à la réduction de la quantité de déchets via des partenariats divers.

Le processus créateur est utile pour savoir prendre du recul par rapport à sa vie et développe le sens critique. La créativité permet de résoudre tous les problèmes en pensant différemment. La créativité n'a pas, comme le perfectionnisme, peur du vide, elle s'autorise l'essai-erreur, elle tolère l'imperfection, elle pratique le tâtonnement. Nous souhaitons qu'un lieu créatif mène à des relations créatives, qu'elles empêchent le respect scrupuleux des modèles de décisions qui nient les besoins de chacun. Nous pensons que créer c'est aimer, oser donner et s'exposer. Le créatif prend des risques, combat la routine, fait preuve d'ouverture, part à l'inconnu.

Nous favorisons l'autonomie du membre créatif et le respect du rythme de chacun. Nous n'intervenons pas dans le processus pour que tous aient le même résultat mais valorisons la différence. Nous considérons que l'esprit est absorbant, qu'il se connecte à l'espace et qu'en agissant en périphérie, sur l'environnement de l'atelier, les apprentissages se construisent.

Nous utilisons la curiosité comme matière première, nous nous mettons dans un état de disponibilité pour accueillir les nouvelles informations. Nous nous laissons surprendre par nous-même.
Ouvrages de référence :

Imparfaits, libres et heureux. Christophe André. Odile Jacob. 2006

Libérez votre cerveau. Idriss Aberkane. Broché. 2016

Demain et après ... Un nouveau monde en marche. Cyril Dion. Actes Sud. 2016
PEDAGOGIQUE
L'épanouissement est un socle qui permet à chacun de prendre soin de ce qui l'entoure
Nous pensons que l'éducation doit servir une cause, on n'éduque pas pour éduquer ! L'éducation doit construire des savoirs, savoir-faire et savoir-être pour épanouir, pour rendre heureux.  
Nous pensons que l'éducation se fait par consentement et non par obligation. On apprend parce qu'on comprend l'utilité de l'apprentissage.

Nous croyons que l'éducation passe par la construction de repères, par la rencontre de personnes ressources qui ont une vie épanouie porteuse de sens. Nous voulons donner la possibilité aux membres de la grande maison de rencontrer de nombreux talents, de découvrir les passions et les curiosités de chacun. Nous pensons que l'éducation a besoin de toutes les professions.

Nous nous basons sur les pédagogies actives, nous pensons que c'est l'action qui mène à la synthèse et non l'inverse. Nous éduquons à participer, à s'investir, à collaborer, nous trouvons que cela s'apprend ! Nous développons l'implication dans la grande maison. Nous visons l'implication citoyenne, nous en rêvons !

Nous mettons l'accent sur la pratique de gestes simples et répétitifs pour acquérir le savoir-faire par l'expérience et par la manipulation. Nous ne théorisons pas, nous agissons.

Nous faisons des choix éducatifs qui favorisent la confiance en soi et l'épanouissement au moyen de méthodes d'écoute active, de pratique du je, de respiration, de relaxation, de mise en confiance. Un des principes fondamentaux de la grande maison est la bienveillance porteuse d'un cadre. Nous l'exprimons autour de liens forts et aimants, qui donnent une juste place à chacun sans pour autant renoncer aux règles de vie en commun.

Nous pratiquons la pédagogie en pleine conscience ; nous portons notre attention intentionnellement, au moment présent, sans juger, sur l'expérience qui se déploie. La pleine conscience permet ainsi le développement d’une aptitude à être en relation différente avec l’expérience vécue.

Nous éduquons à l'imperfection. Nous concevons l'erreur comme formative et allons jusqu'à la provoquer parfois. Nous éduquons à la protection de l'environnement. Nous utilisons en premier plan des matériaux issus de la récupération. Nous réutilisons, recyclons, obtenons des dons de matériaux de seconde main, nous rendons éphémère ou nous nous abstenons. Nous achetons neuf seulement environ 5 % de nos matériaux. Deux aspects sont pris en compte lors de l'achat de matériaux ; l'éthique et la sécurité santé. Nous soutenons des options plus durables par la réutilisation et des choix éco-responsables et issus du commerce équitable.
Ouvrages de référence :

Les lois naturelles de l'enfant. Céline Alvarez. Broché. 2016

Libres enfants de Summerhill. A.S. Neill. Folio Essais. 1970

Le pari de la décroissance. Serge Latouche. Fayard Pluriel. 2010

Etre parent autrement. Christine Coquart et Catherine Piraud-Rouet. Nathan. 2014

Pleine conscience et acceptation. Ilios Kotsou et Alexandre Heeren. De Boeck. 2011
INTER-GENERATIONNEL
La vie, elle a un sens parce qu'on a des personnes avec qui la partager. Sinon, elle n'a pas de sens. Amin (8 ans)
 Nous ne sommes pas une communauté composée d'amis, ni un groupe de gens au style et aux goûts similaires ni même des personnes qui s'apprécient mutuellement. Nous rassemblons des gens fondamentalement différents qui se rencontrent pour partager un moment de création.

Nous décloisonnons les tranches d'âges et différencions volontairement pour que chacun puisse être tantôt conseiller, tantôt apprenant. Nous souhaitons banaliser la différence.

Nous pratiquons le « each-one-teach-one » de l'artiste Ron Casanova ou « apprentissage à double sens » parce que peu importe le statut d'expert conféré à certain, nous croyons que l'humain nait avec des dons à partager.

Nous proposons un endroit où les décisions sont prises par consensus. Nous croyons à la mise en place d'un espace sécuritaire où toutes les voix peuvent être entendues. Lors de la prise d'une décision en groupe, nous visons le choix d'une solution consentie même si cela implique d'écarter la proposition initiale. Toutes les voix sont entendues et respectées, ainsi, le fonctionnement par consensus peut favoriser la cohésion du groupe et le développement de la confiance mutuelle et de la solidarité.

Nous estimons qu'il est urgent d'imaginer et de construire la société d'aujourd'hui et de demain ensemble au-delà des sentiments d'incompréhension ou de concurrence entre les générations. L'inter-générationnel doit être perçu comme un enjeu de société favorisant les "solidarités" dans tous les secteurs : les différentes générations, les classes sociales, les milieux culturels différents, l'acceptation de la variété.

Nous voulons favoriser le rétablissement de relations interpersonnelles qui tissent nos communautés.

Nous proposons des activités parent-enfant (ou grand-parent-enfant) pour renforcer ce lien privilégié. Nous créons des moments où il est possible de passer du temps créatif ensemble, de s'accompagner dans de nouveaux apprentissages. Nous voulons permettre à nos enfants d'observer notre émerveillement. Nous voulons être là à chaque fois que leur curiosité nous réveille. Nous voulons vivre ensemble des instants création et les partager pleinement.
Ouvrages de référence :

Site internet : www.arthives.org Pédagogie différenciée.

Des Intentions à l'action. Philippe Perrenoud. ESF Editeur. 1997

Cheminer vers l'Eveil. Sa Sainteté le Dalaï Lama. Plon. 2009

Philosopher et méditer avec les enfants. Frédéric Lenoir. Albin Michel. 2016

Apprends-moi à faire seul. Charlotte Poussin. Eyrolles. 2011.